Terre d’Union : Historique partie 3
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Terre d’Union : Historique
TERRE D’UNION depuis l’an ... 2000 (éléments extraits principalement des CR des AG)
Le récit des vingt premières années de l’existence de Terre d’Union se termine par la phrase « Notre dernière création a été le parrainage scolaire dont on parlera plus loin ».
Donc il faut bien parler des parrainages scolaires puisque c’est écrit et que nous sommes « plus loin ».
Les Parrainages
C’est au mois de mai 1999 qu’est lancée l’opération « Parrainages ». A l’origine de cette nouvelle activité de Terre d ‘Union il y a la question posée par le devenir des enfants des centres qui sont « lâchés » dans la nature à l’âge de 6 ans. Pour beaucoup ce sera probablement très vite le début d’une vie de petits boulots (ou pire). Par contre savoir lire, écrire et compter, ce que l’on apprend lors d’une scolarité en primaire, permet d ‘envisager un emploi. L’école est théoriquement gratuite en Equateur mais la famille doit financer un uniforme, une tenue de sport et diverses fournitures scolaires et non scolaires, ce qui est tout à fait impossible pour ceux qui peuvent difficilement survivre avec leurs maigres revenus.
Les parrainages mis en place fonctionnent comme suit :
Une famille, ou une personne, de France s’engage à verser le montant d’une partie des frais de scolarité d’un enfant de Quito pendant les 7 ans que durent les études primaires en Equateur. Actuellement, en 2007, cette somme se monte à 150 euros par an.
Une correspondance s’établit entre l’enfant et sa famille de parrainage. Tout d’abord, de Quito, l’envoi d’une petite fiche d’identité avec la photo de l’enfant et éventuellement un petit mot des parents ou relations, puis 2 à 3 fois par an un courrier accompagné des relevés des notes de l’enfant. De France, le parrain ou la marraine adresse un courrier de réponse à son filleul (sa filleule) en y joignant si possible des photos, cartes postales et éventuellement un petit cadeau de temps en temps…
Les échanges de courriers transitent nécessairement par l’association. Zoila, une des deux responsables locales, prend en charge le regroupement des courriers ainsi que la copie des relevés de note pour expédition en France et assure la distribution du courrier qui vient de France.
La première « promo » de parrainage compte 9 enfants qui ont commencé leurs études en primaire à la rentrée de septembre 1999 dans des écoles publiques, en principe à proximité d’un des centres.
Puis les années suivantes d’autres enfants seront pris en charge de la même façon :
- 2000 :15 enfants
- 2001 : 27 enfants (répartis en 2 niveaux différents 8 + 19)
- 2002 :11 enfants
- 2003 : 9 enfants
- 2004 : 7 enfants
- 2005 :10 enfants
- 2006 : 8 enfants
- 2007 : 4 enfants
- 2008 : 4 enfants
- 2009 : 6 enfants
- 2010 : 1 enfants
- 2011 : 5 enfants
- 2012 : ? enfants
- 2013 : ? enfants
Les premières années les enfants fréquentaient différentes écoles publiques situées à une proximité relative des centres, puis, à partir de septembre 2002, les nouveaux parrainés ont été scolarisés dans l’école dite de « Sila » dont nous parlerons plus loin (encore un plus loin !) et qui est située près d’un des deux centres nutritionnels. Cette proximité a grandement soulagé la tâche de Zoila pour les courriers puisque les relevés de notes étaient sur place ainsi que les enfants soit pour écrire soit pour recevoir leur courrier.
Bien entendu, dans le courant de l’année 2005, quand les enfants entrés à l’école en 1999 se sont trouvés en dernière année de primaire, s’est de nouveau posée la question d’une éventuelle suite du parrainage pour que certains enfants puissent aller au collège. Une réunion s’est tenue le 13 mai 2005 avec les parrains/marraines qui pouvaient se libérer et 5 propositions ont été élaborées puis soumises à l’ensemble des parrains. Une proposition ayant été retenue, le « parrainage collège » a vu le jour et la première promo de 7 enfants a pris le chemin du collège en septembre 2005 (6 collèges différents pour 7 enfants). Pour certains ce sont des collèges « généraux » et pour d’autres des collèges « professionnels (comptabilité, couture…).
Il faut préciser que rentrer dans un collège n’est pas chose facile, indépendamment de l’aspect financier. En effet, l’enfant doit avoir une très bonne moyenne (17 ou 18 ?) puis passer une sorte de concours, et enfin, pour ceux qui sont reçus, subir les affres d’un tirage au sort s’il y a trop de candidats pour le nombre de places.
Et il y a des parents qui n’inscrivent pas leur enfant car, probablement, ils préfèrent le voir travailler et aider la famille.
En septembre 2006, ce sont 11 enfants qui sont passés au collège (10 collèges) et en septembre 2007 ce sont 10 nouveaux enfants qui ont grossi les rangs de nos collégiens.
A ce jour, sauf changement de dernière heure toujours possible (déménagement de la famille d’un enfant, difficultés financières accrues….) nous avons donc 28 enfants parrainés en collège sur les 32 enfants qui sont entrés en primaire (plus de nouvelles d’un enfant et 3 qui n’ont pas été inscrits).
D’un point de vue financier ces parrainages ne devraient pas être une charge pour Terre d’Union puisque nous envoyons par enfant la somme qui est nécessaire pour son année scolaire. Mais parfois certains parrains disparaissent ce qui n’est pas pour nous une raison pour que l’enfant arrête ses études. Et Terre d’Union fait l’avance nécessaire le temps de trouver un autre parrain. Mais ces sommes avancées ne seront jamais récupérées. Cependant, dans l’ensemble, ça ne se passe pas trop mal.
Plus haut nous avons cité « l’école de Sila », il est donc temps pour nous d’en parler et c’est l’objet des paragraphes qui suivent.
L’Ecole (dite de Sila).
Nos responsables, Sila et Zoila, ont poursuivi leurs études en même temps qu’elles assuraient la responsabilité des 2 centres et ont obtenu, en 2003, leur titre de « Docteur en sciences de l’éducation ». Depuis plusieurs années leur ambition était de créer une école dont elles assureraient la direction pour dispenser un enseignement de qualité et inculquer les valeurs morales et civiques. Les études primaires durant 7 années, l’école devait avoir 7 salles de classe plus 3 salles pour la bibliothèque, l’informatique et les enseignants.
L’école devait recevoir quelques enfants issus des centres ainsi que des enfants du quartier dont les parents pouvaient assurer les frais de scolarité (le gouvernement n’intervient pas pour l’éducation des enfants). Les parents des enfants parrainés doivent aussi verser des frais de scolarité à hauteur de 21 dollars par mois ce qui est beaucoup pour certains d’entre eux.
Mais il fallait trouver un financement pour la construction et ensuite garantir les recettes pour que l’école s’autosuffise car comme toute école privée il faut payer les salaires ainsi que les frais divers (location du terrain, eau, électricité, mobilier et matériel divers...).
Une personne de Paris, Lorraine Vannier, ayant eu connaissance de ce projet lors d’un séjour à Quito, a décidé de monter une association pour participer au financement de la construction de cette école. C’est ainsi que « Vers un monde libre » est née en 2001,
et a financé une grande partie de l’école. Des dons divers complétés par des apports de Terre d’Union ont permis de lancer la construction et les deux premières classes au rez de chaussée ont été ouvertes en septembre 2001 (1re et 2e année). Sila assure la direction de l’école et est aussi enseignante et Zoila donne des cours d’anglais.
L’année suivante, en 2002, les travaux se sont poursuivis et 1 nouvelle salle a pu accueillir de nouveaux enfants. Il y a 22 enfants parrainés parmis les élèves.
En 2003, ouverture de la 4e classe, le nombre d’enfants étant de 105 (26 élèves par classe) dont un soixantaine parrainés par des adhérents de Terre d’Union.
En 2004, 5 classes et 137 élèves plus une pièce supplémentaire (informatique). L’école se développe sur 2 niveaux.
En 2005, 7 classes sur 2 niveaux et 168 élèves (24 élèves par classe) ce qui est le chiffre optimal pour l ‘école. Il y a aussi une petite salle qui sert de bibliothèque et de salle informatique.
Pendant l’été 2007 la construction de l’école s’est achevée par la réalisation d’un second étage qui permet de disposer des 7 salles de classe et des 3 salles supplémentaires (salle des enseignantes, bibliothèque, salle informatique).
L’enseignement y est de qualité, les enseignantes sont correctement payées et bien motivées, la discipline, le civisme et le sens moral sont des valeurs fortes de l’école comme souhaité par Sila et Zoila. L’école est très demandée et doit refuser nombre d’enfants.